Pages

mardi 5 novembre 2013

Festival des Trans'urbaines 2013

Dimanche 27 octobre, battle de danses de rue. C'est, telle une mauvaise Indiana Jones des temps modernes, que je me suis aventurée dans ce monde. Les quelques films pour adolescents Dance Battle, Street Dance ou encore Sexy Dance m'avaient forgé une certaine opinion de ce monde de danse de rue. Finalement, je ne savais rien.
Pleine de bonne volonté et dans une optique de brassage culturel, j'avais préparé ma tenue depuis quatre bons jours ! Fashionis-quoi ? Connais pas. Mon tee-shirt vert d'eau basique, mon pantalon noir confortable, ma petite veste en jean et mes toute nouvelles Van's bleu nuit pour le petit côté rebelle de la rue. Mes cheveux remontés en gros chignon sur le sommet de ma tête et mon sac à main noir, je ne pouvais que me fondre dans la masse, duper les inconnus et entrer dans leur monde incognito.
Quelle jolie naïveté ! N'est pas danseur de break, de house ou de new style qui veut. Et ce n'est pas une veste en jean et une paire de Van's qui changeront quelque chose.
Oui parce qu'il faut connaitre quelques éléments pour comprendre cette sortie très exceptionnelle. Il existe trois styles de danses : le break dance, acrobatique ; la house dance, basée sur des mouvements rapides des pieds et le new style, mouvements rapides et musique hip-hop. En attendant l'ouverture de la salle devant la Coopérative de Mai, qui accueille l'évènement chaque année, ma vision se confirme : des garçons. Partout. Des jeans trop serrés, des pantalons trop courts. Des tee-shirts bien trop larges. Des cheveux coiffés à la verticale. Que des jeunes entre douze et vingt ans, à quelques exceptions près. Je ne me fondais absolument pas dans la masse, bien trop "précieuse" à leurs yeux...
A l'intérieur de la salle, une ambiance très particulière régnait. La musique hip-hop, avec beaucoup de basses, était poussée au maximum. La salle était plongée dans l'obscurité et trônait devant la scène, une piste de danse, circulaire, éclairée par des spots. Les danseurs s'échauffaient et s'entrainaient parmi les "civils" impressionnés. Il y avait, à ma très grande surprise, un grand nombre de familles. Des parents qui avaient emmené leurs jeunes, parfois très jeunes, enfants voir ce véritable spectacle. Oui parce que c'en est un. Les danseurs enchainaient les pas de danse et les figures, qui sont parfois de véritables prouesses gymnastiques, avec une maîtrise déconcertante. Il existe des battles un contre un, deux contre deux ou bien encore des battles cinq contre cinq. Les cinq contre cinq sont véritablement les battles qui offrent le plus de spectacle. Lors des battles, deux crews s'affrontent. Chaque membre d'une crew effectue un passage, et un seul, en alternance avec les danseurs de l'autre crew. Ils se cherchent, se provoquent et s'échangent même parfois un geste grossier, mais ils finissent toujours une battle par un check amical. Le gagnant est finalement désigné par un jury composé de pointures du milieu.
Au milieu des Bboys, des danseurs, des notes humoristiques de l'encadrant, des noms farfelus des crews qui arrachent un sourire, de la musique hip-hop et des checks, tout le monde finit par s'y sentir bien. Enfants, parents, grands-parents. Étudiants, cadres, enseignants. Même moi. Et ma veste en jean.






1 commentaire: